dimanche 21 août 2005

- Préassemblage -


Coudre de la toile de spi, c'est bien, mais ça glisse et si on ne dispose pas d'une machine à coudre PFAFF avec double entrainement (entrainement du tissu du dessus et du tissu du dessous), on peut rapidement rater ses coutures, les deux morceaux de spi à assembler glissant l'un sur l'autre.

Pour remédier à ce problème, en absence de PFAFF, on peut :
  1. ne rien utiliser, avoir de la patience et bien s'appliquer. Avec l'expérience, cela devient plus aisé. Les constructeurs expérimentés assemblent ainsi les 2 panneaux adjacents et le profil en une seule passe sans préassemblage. Sur une voile avec des D-ribs (renforts cousus entre les profils), cela devient difficile.


  2. coller les pièces ensembles au préassemblage. On peut utiliser de la glu, de la colle néoprène ou des batons de colle pour écolier. Selon la marque du tissu utilisé (l'enduction), les différentes colles peuvent donner des résultats variables.

    La glue a l'avantage de ne pas encrasser l'aiguille mais colle très fort aux doigts (s'il faut désassembler les pièces de spi collées ensemble à la glu, c'est néanmoins possible en tirant doucement), devient dure en séchant et laisse des traces sur le spi (qu'elle rend "translucide"). Préférer les glues à prise lente et avec système "doseur" pour éviter les gros pâtés.



    La colle néoprène (type Pattex) encrasse relativement peu l'aiguille mais a le désavantage d'être longue à prendre. A éviter avec les spis clairs car elle est jaunâtre.



    La colle en bâtons type UHU a tendance à encrasser l'aiguille mais elle est peu onéreuse et d'emploi plus facile que les colles en tube.



    Enfin, on peut également utiliser un spray de colle fabriqué par 3 M : "3M spray Mount" (attention il en existe d'autres, comme le "Re-Mount") qui est assez pratique et ne semble pas trop encrasser l'aiguille.





  3. scotcher les pièces ensembles au double face. Système très intéressant car il permet d'avoir des coutures étanches (indispensable pour les arches). Le désavantage c'est qu'il encrasse pas mal l'aiguille.




  4. préassembler avec des épingles de couture : cette méthode, efficace à le désavantage de prendre du temps et de laisser des petits trous dans le spi.




  5. enfin, pour éviter que les deux épaisseurs de spi glissent l'une sur l'autre, il est aussi possible d'intercaler entre une feuille de papier type 80 gr/m², feuille qui sera retirée ensuite (elle se déchire au niveau de la couture). Vérifier que après avoir retiré la feuille, la couture ne se relâche pas.

mercredi 10 août 2005

- Couture -

  • LES POINTS UTILISES
Pour coudre les pièces de spi entre elles, plusieurs types de points proposés par les machines à coudre peuvent être utilisés, nous présenterons les trois plus fréquents.

  1. le point droit
  2. Pour la majorité des coutures d'une voile, on utilisera le point droit (de 3mm généralement). Le but de ce point est uniquement d'assembler les pièces, sans recherche particulière de solidité. L'avantage de ce point, facile à réaliser, est qu'il fait peu de trous dans le tissu, et donc cela réduit les risques de déchirure "selon les pointillés".

  3. le point zig zag
  4. Second point fréquemment utilisé : le point zig zag. Ce point sert surtout à faire des coutures solides car il répartit mieux les tensions que le point droit. On l'utilisera par exemple en renfort de coutures à plat, ou encore pour la couture des renforts de bord d'attaque et de fuite. Inconvénient : ce point, un peu délicat à mettre en oeuvre que le point droit, fait pas mal de trous dans le spi, il faut donc avoir la main légère sur les marches avant/arrière de début/fin de couture, sous peine de créer un point de faiblesse qui pourrait aboutir à une déchirure. Autre désavantage, il a tendance à se défaire facilement une fois qu'un fil est cassé.

    Dans une voile à caisson, on utilisera le zig zag lors de la finition : ourlets ou sergé cousus sur le bord d'attaque, (mais par définition à ce niveau la tension s'exerce surtout dans le sens latéral et la solidité supérieure qu'apporte le zig zag n'est pas vraiment nécessaire) et le bord de fuite (surtout si les attaches de bride sont cousues dessus).

    Le zig zag est en, revanche très intéressant pour renforcer les attaches de bride, où il évite l'effet "découpe selon les pointillés" du point simple.

  5. le zig zag triple ou zig zag piqué

  6. "Zig zag piqué" est le terme le plus adéquat (le "zig zag triple" c'est en fait 3 zig zag juxtaposés). Le zig zag piqué apporte plus de solidité à la couture par rapport au zig zag. La tenue des morceaux de spi assemblé entre eux est aussi meilleure, il se défait très difficilement, ce qui est en avantage une fois la voile fini, mais pas forcément lorsqu'on s'est trompé et que l'on veut défaire la couture... Autre désavantage théorique : plus de trous, donc un peu d'affaiblissement.


  • LES DIFFERENTS TYPES D'ASSEMBLAGES


  1. la couture à plat

  2. Simple à réaliser, c'est une couture précise, mais qui n'est pas très esthétique, vue de près (en l'air, à 30 mètres c'est autre chose...). Gros avantage : cette couture passe très bien en courbes. Autre désavantage : les bords des pièces sont visibles et peuvent s'effilocher avec le temps, si on n'a pas pris la précaution de découper à chaud le spi.
    Les deux pièces sont superposées dans leur position définitive, préassemblées si nécessaires (collage) puis cousues entre elles au point droit (1 ou 2 lignes de couture) et/ou zig zag.

  3. la couture à l'anglaise

  4. Il s'agit d'une technique servant à assembler deux panneaux, de façon à ce que les bords de chacun des panneaux se retrouvent dans l'ourlet de l'autre. Cette technique permet d'empêcher ces bords de s'effilocher. Ce genre de couture est assez simple à faire si les coutures sont droites, difficile à manier pour les coutures courbes et requiert alors de la pratique, mais permet d'avoir une très belle finition, vue de près.
    La pièce du dessous est retournée sous la pièce du dessus, les deux bords étant du même côté. Une première couture au point droit est réalisée avec soins (elle conditionne la précision de l'assemblage). La pièce du dessous est remise dans sa position définitive, puis un ourlet est réalisé en repliant 2 fois la marge de l'ourlet. Une couture (zig zag le plus souvent) est réalisée sur l'ourlet.
  5. couture mixte